DPE 2024 et petites surfaces : tout comprendre
Une révision nécessaire
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), instauré en 2006 et réformé en 2021, a subi une nouvelle mise à jour en 2024. Cette révision vise à corriger les biais pénalisant les petites surfaces de moins de 40 m², affectant environ 140 000 logements en France. L'objectif est de les reclasser en dehors de la catégorie des "passoires thermiques" et de les rendre à nouveau éligibles à la location après 2025.
Quels sont les problèmes actuels ?
Les petites surfaces sont désavantagées par la méthode de calcul actuelle du DPE. Environ 27 % des logements de moins de 40 m² sont classés F ou G, contre seulement 13 % des logements de plus de 100 m². Notamment, la consommation d'eau chaude sanitaire, calculée par mètre carré, fausse parfois les résultats.
Bénéfices attendus et limites
La nouvelle méthode de calcul revoit notamment les coefficients de pondération pour les consommations fixes comme le chauffage et l'eau chaude, offrant ainsi une évaluation plus équitable. Ce changement permet d'améliorer la classification énergétique de ces biens, les rendant plus attractifs sur le marché et encourageant les propriétaires à investir dans des rénovations énergétiques. Les locataires bénéficient ainsi d'une information plus transparente et fiable, favorisant des choix plus informés et économiques.
Depuis le 1er juillet 2024, cette réforme permet aux petits logements de gagner une ou deux notes de DPE. Par exemple, un logement classé F peut passer à E ou D, évitant ainsi des travaux de rénovation coûteux et permettant de prolonger sa location.
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Impact sur la location
La loi Climat et Résilience interdit la location des logements les plus énergivores. Les biens classés G+ en énergie finale sont déjà interdits depuis 2023, tous ceux classés G le seront en 2025, F en 2028, et E en 2034. La réforme des petites surfaces permet de retarder ces échéances pour de nombreux petits logements.
Cependant, bien que cette mesure favorise ces logements, ils demeurent consommateurs d’énergie et sources de déperdition de chaleur. Chauffer les logements mal isolés restera donc coûteux. Ainsi, effectuer des travaux de rénovation reste une bonne idée pour son logement et pour son porte-monnaie à long terme.
D’après le ministère de l’Économie, 140 000 logements de petite surface seraient concernés par cette réforme et sortiraient ainsi de la catégorie des « passoires thermiques » ce qui représente 11% des biens mesurant cette surface.
Assouplissements pour les copropriétés
Des modifications sont également prévues pour les copropriétés. Les obligations de travaux pour les passoires thermiques classées G ne s’appliquent qu'au renouvellement du bail. Un autre amendement suspend l'interdiction de louer pendant deux ans si des travaux communs ont été votés.
Conclusion
La réforme du DPE en 2024 apporte une évaluation plus juste pour les petites surfaces, corrige les biais de calcul et assouplit les contraintes pour les copropriétés. Bien que cette réforme adapte mieux le parc immobilier aux réalités des consommations énergétiques et des usages des occupants, la rénovation des logements permet toujours aux occupants d’économiser sur leur facture énergétique et d’améliorer leur confort.
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